Publié le 5 novembre 2024–Mis à jour le 7 novembre 2024
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The quick response border
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Article "The quick response border: Pandemic biopolitics, affective complicities and flexible technologies", rédigé par Weiqiang Lin (National University of Singapore) et Jean-Baptiste Frétigny (CY Cergy Paris Université, laboratoire PLACES), publié en ligne dans la revue "Environment and Planning D: Society and Space", 2024
The quick response border:
Pandemic biopolitics, affective complicities and flexible technologies
Article rédigé par Weiqiang Lin et Jean-Baptiste Frétigny
Environment and Planning D: Society and Space
Publié en ligne le 30 octobre 2024
Pendant près de trois ans, la pandémie de Covid-19 a fortement affecté les mobilités de toutes sortes et les réseaux qui les soutiennent à travers des fermetures de frontières. En introduisant le concept de "frontière à réponse rapide" ou frontière QR (quick border), cet article examine deux interventions technologiques par lesquelles les mobilités ont été relancées. Tout d’abord, la levée des mesures de quarantaine a souvent reposé sur une hypothèse de vaccination rapide et massive de toutes et tous. Ensuite, le tri des populations a impliqué l'utilisation omniprésente et séduisante de "passes sanitaires" numériques reposant sur des QR codes, visant à conférer à ses porteurs une forme de biosécurité et à la contrôler de manière automatisée. En s’appuyant sur l’exemple de Singapour, l’article soutient que les logiques de remédiation suscitées par la Covid-19 relèvent pour partie de la reproduction d’actions antérieures en matière de biopolitique mais y insufflent également des traits d’importance.
Dans le cadre de notre étude, deux caractéristiques de la frontière QR se démarquent : d’une part la forte dépendance de cette biopolitique au consentement affectif et à la coopération publique et, d’autre part, la prolifération d'applications trans-scalaires et multi-usages grâce à l'automatisation flexible permise par le QR code. L’article discute la portée de ces développements pour l’avenir de la biopolitique et celui de l’implication des populations.