Publié le 8 juillet 2025–Mis à jour le 4 septembre 2025
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Soutenance de thèse - Tristan Majou
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Tristan Majou
Sous la direction de Didier Desponds et Laurent Dalmas
Le rôle des équipements urbains dans le développement d’une justice spatiale de la ville :
une perspective des renouvellements urbains dans les métropoles de Paris et Lyon
Composition du Jury :
Lise Bourdeau-Lepage - Professeure de géographie, Université Lyon III Jean Moulin (Rapportrice)
Renaud Le Goix - Professeur de géographie, Université Paris Cité (Rapporteur)
Guilhem Boulay - Maître de conférence en géographie, Avignon Université (Examinateur)
Fabrice Escaffre - Professeur en aménagement et urbanisme, Université Toulouse Jean-Jaurès (Examinateur)
Béatrice Quenault - Maître de conférence en sciences économiques, Université Rennes II (Examinatrice)
Noëlvia Sedoarisoa - Économiste statisticienne, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (Co-encadrante)
Date et heure : le vendredi 12 septembre, à 13h. Lieu : Salle des thèses, entrée 34, Chênes 2, 33 Boulevard du Port, 95000 Cergy
Résumé de la thèse :
Suite à la désindustrialisation des villes françaises, d’anciennes friches industrielles sont transformées lors de projets de requalification urbaine pour la construction de nouveaux quartiers. Ces constructions contemporaines répondent à un ensemble d’objectifs politiques et financiers, pouvant à cette occasion mener à une poursuite imparfaite d’objectifs de bien-être en ville et d’inclusivité. La réalisation de grands projets d’aménagement est notamment l’occasion de réaliser une redistribution de ressources matérielles et de services dans l’espace urbain, l’intégration de ces équipements répond à la fois aux besoins des habitants des nouveaux quartiers, mais s’ancre également dans une logique de création d’un tissu urbain continu dans les grandes métropoles françaises et concerne donc les quartiers à proximité.
Ceci nous amène à formuler une première hypothèse sur le caractère mesurable de l’écart entre les objectifs des projets et leurs réalisations, puis une deuxième hypothèse sur l’efficacité et l’équité de la redistribution des ressources à l’occasion de ces projets de requalification, et une troisième sur l’échelle métropolitaine de la redistribution. À partir de ces hypothèses et d’un cadre théorique mobilisant la justice spatiale critique et l’approche des capabilités, nous développons une méthode portée sur l’analyse spatiale et la modélisation économétrique. Celle-ci nous permet de construire un indice de justice : l’estimateur des capabilités urbaines, ainsi que d’élaborer des modèles de régressions géographiquement pondérées et de Durbin.
L’usage de ces méthodes nous permet de présenter des situations d’injustices spatiales dans les métropoles de Paris et Lyon, la réduction de ces injustices pouvant passer par l’introduction d’équipements dont l’impact est fonction de la proximité, du service fourni et de sa situation dans l’espace. Sur un échantillon de projets, la redistribution réalisée favorise inégalement les quartiers voisins, le caractère équitable de celle-ci variant d’un projet à l’autre et ne semblant pas être la conséquence de la manière dont les projets sont planifiés.